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Sauvé, le château de Porcheresse

Une baronne va reconvertir la vénérable demeure en seconde résidence

L’ancien centre de vacances pour mutualistes a trouvé une nouvelle vocation qui devrait le mettre à l’abri des lendemains difficiles.

Le château de Porcheresse (Daverdisse) a beau avoir appartenu à quelques nobles familles, il est avant tout « le » château de Porcheresse. D’où l’inquiétude des habitants lorsqu’ils l’ont vu accuser un manque d’entretien, ces dernières années. Ils peuvent aujourd’hui être rassurés : la vénérable demeure vient de trouver un nouveau propriétaire qui se propose de la transformer en seconde résidence.

De tous temps – ou presque les habitants de Porcheresse ont vécu à l’ombre de cette bâtisse. L’ancien château féodal a été démoli et reconstruit au début du XIXe siècle. A partir de ce moment, il sera couplé à une exploitation agricole. Un siècle plus tard, la guerre anéantira la propriété, comme la quasi-totalité du village d’ailleurs. Elle sera rebâtie en 1919 dans le style qu’on lui connaît aujourd’hui.

L’année 1934, avec la mort du châtelain-bourgmestre, tourne une page d’histoire. La demeure n’en vivra pas moins, après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle période faste. Rachetée en 1954, elle sera transformée en centre de vacances de la Fédération des mutualités neutres. Il était géré par une ASBL indépendante qui recevait de cette mutualité des subventions de fonctionnement. Des milliers d’enfants et d’adultes passèrent à Porcheresse de bien jolies colonies de vacances, jusqu’à la fin des années 80. C’est à ce moment que l’ASBL propriétaire et la mutualité neutre coupent les ponts. Plus de colos, plus de subsides. Plus de subsides, plus moyen d’entretenir le vaste domaine.

Depuis quelques années donc, par l’intermédiaire de l’agence Euroma, les liquidateurs de l’ASBL souhaitaient vendre le domaine. Le château continuait à souffrir lorsque la baronne Boulangé Bertichamps fut prise d’un coup de foudre pour la propriété. Elle vient de le racheter ainsi que les 3,78 hectares de terrains qui l’entourent pour 8,5 millions de francs. Le château est très beau, il a des dimensions tout a fait vivables, explique Mme Boulangé. Je vais le restaurer en lui rendant son esprit de château. Elle veut en faire une résidence secondaire.

Ce n’est pas la première opération du genre menée par la baronne Boulangé. Il y a quelques années, elle s’était déjà rendu propriétaire du château de Laclaireau (Virton). Elle l’avait rénové et transformé en centre de réceptions et de séminaires. E.B.