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Le château de Porcheresse retrouve une châtelaine

Le château de Porcheresse aura connu des fortunes diverses. Une nouvelle page vient de se tourner depuis sa récente acquisition par la baronne Boulangé-Bertichamps. Il deviendra une seconde résidence.

Voici quelques semaines, contre toute attente, et alors que le château était à nouveau à vendre depuis des mois, un repreneur s’est manifesté. Il s’agit de la baronne Boulangé-Bertinchamps. Déjà propriétaire du château de Laclaireau, à Virton, elle a été séduite par Porcheresse. Elle a acquis le château et son parc de 4 ha de parc pour 8 500 000 F. L’endroit deviendra une seconde résidence. Le château est actuellement aux mains de différents corps de métiers qui sont occupés à le restaurer.

Depuis qu’il a été déserté par les enfants des Mutualités neutres de Gand, le château de Porcheresse semblait se languir d’un nouveau propriétaire. Sa mine décrépite et ses allures de vaste demeure abandonnées, à la façon des maisons hantées anglaises, n’auguraient rien de bon.

Les villageois qui espéraient en secret qu’un repreneur se manifeste, craignaient pour son avenir, après les attaques répétées du temps sans pitié. Alors que chacun s’était déjà fait une raison sur sa disparition, un couple originaire de la région de Waremme et qui exploite un home à Hargimont, s’est manifesté. Il envisageait d’aménager cet espace idyllique en maison d’accueil pour enfants mal voyants. L’annonce de ce projet avait réjoui la population. Il est vrai qu’à cette époque, en novembre ’94, il avait été question que la Croix-Rouge réquisitionne le bâtiment pour abriter des personnes réfugiées politiques.

Faute de financements

Cette perspective avait crée l’émoi dans le village. Une pétition de protestation avait d’ailleurs été transmise aux autorités communales de l’époque. Les habitants de Porcheresse ont donc accueilli le projet de home pour enfants avec soulagement. Cela autorisait quelqu’espoirs sur le plan de la relance de l’économie locale. Des emplois étaient prévus. Et puis, les enfants allaient redynamiser le village.

Tout est tombé à l’eau, faute d’un compromis avec les banques. Et puis les Mutualités neutres ne voulaient pas baisser leur prix. Pourtant, les candidats-repreneurs avaient obtenu de la Ligue Braille, l’agréation pour 50 lits.

Le prix, s’il était de 8 millions de francs, faisait reculer. Le calcul était vite fait : avec les frais de restauration du château et de la conciergerie, il fallait compter une vingtaine de millions de F d’investissement.  Ph.C.