Erigé à Ethe-Virton ( rue de Laclaireau,1, 6760 Ethe) entre 1852 et 1855, selon les plans de l’architecte parisien A. Decloux et à l’initiative de Camille de BRIEY (1799-1877), homme politique libéral, Maître de Forges à Laclaireau et Pierrard, le château de Laclaireau ne comportait à l’origine que le corps central en calcaire bajocien local.
Celui-ci fût doté, vers 1877, de deux ailes latérales en brique et pierre de taille. Il en résulte un ensemble homogène où les détails d’architecture témoignent d’une inspiration empruntée au Quattrocento lombard et à la Renaissance française.
La bâtisse de plan rectangulaire à trois corps est surmontée de trois bâtières à croupes munies d’épis de faîtage. Le bâtiment constitué de cinq travées présente une façade à deux niveaux de fenêtres à linteau déprimé. La partie centrale jouit d’un oriel largement décoré, surmonté d’une terrasse à balustrade. Cette partie médiane est amplement valorisée par des pilastres et huit petites baies aux formes et frontons variés : en oculus ou rectangulaire à linteau droit, déprimé ou en plein cintre.
Le niveau supérieur profile sur la toiture ardoisée des lucarnes à fronton semi-circulaire et agrémentées d’ailerons latéraux. Ce château s’inscrit dans les derniers vestiges, malgré tout restés harmonieux, d’un parc paysagé réalisé en 1856 par Messin (V) Kleinholt.
Cette demeure des Maîtres de Forges fût incendiée en 1794 et prit son aspect actuel vers 1850 sous les ordres de Camille, comte de BRIEY, baron des Landres.
Ce château de style néo-renaissance en pierre de France, a une entrée imposante et des grandes réceptions au rez-de-chaussée.
La famille de BRIEY quitte ce château en 1979.
Mme BOULANGE-BERTINCHAMPS l’a acquis en 1987, et l’a légué à la FONDATION DEMEURES et CHATEAUX.
D’importants travaux ont débuté au premier étage (trois chambres ont déjà été refaites), où le Fondation exposera une grande partie de son patrimoine mobilier ancien et de style.
De plus, un grand cabinet d’architecture local a été chargé par la Fondation d’une étude préliminaire sur la possible implantation d’une orangerie dans le parc du château, dans le respect d’une intégration originale, respectueuse du cadre et avec le souci d’appliquer les plus récentes normes environnementales.